Qigong et Cancer
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Lumière de guérison,
Le qigong bouddhiste et taoïste


Comme le rétablissement d’Helen progressait, elle pratiquait le qigong bouddhiste et taoïste avec son père et consacrait aussi par elle-même un temps important à la méditation. "Chaque jour," se rappelle-t-elle, "J’allais dans la cour arrière parmi les fleurs et le bambou. Le matin, face au soleil, sans bruit, je m’assoyais et méditais. J’ai combiné des méthodes, les raccourcissant, les taillant à ma mesure. Quelques fois, j’ai focalisé sur la déesse Kuan Yin, je me sentais en paix dès que je pensais à elle. Ainsi j’ai fait quelque chose en relation avec elle, visualisant une image de lumière de guérison. J’ai trouvé par moi-même une autre chose qui m’a réellement aidée. Je m’assoyais là et m’imaginais une avec l’univers, presque comme si je n’étais pas là."

"Quand vous pensez à cela, comment l’univers est immense – le bon , le mauvais, la maladie et tout, comment tout se déplace, se recycle, entrant dans un cercle – vous n’êtes plus effrayé de quoi que ce soit. Je pensais : Je ne suis même pas malade en ce moment, je suis l’univers – je ressens comment l’univers est puissant – Bien que puissante, je ne suis pas là."

“Quelques fois souffrante, les effets secondaires de la chimio, je me sentais d’une façon horrible, c’était là que je méditais le plus. Je me levais et me sentais rafraîchie – paisible et puissante – J’étais l’univers.”

À mesure que son corps guérissait, Helen a eu la force de pratiquer davantage le tai chi et d’autres styles internes, particulièrement son favori Liu He Ba Fa (Style de l’Eau). À l’ombre tranquille des bambous de son jardin, ou dans l’ air salin de la plage de Vancouver, le focus d’Helen n’a jamais vacillé. Elle a pris la vie moment par moment, au jour le jour, devenant une avec la nature.

“Au début, chacun a essayé de ne pas en parler,” se rappelle-t-elle. "Ensuite, trois semaines ont passé, quatre semaines, alors je n’y ai juste plus repensé. Une des choses que j’ai le plus apprises est de laisser la nature suivre son propre cours. Ne pas s’en faire à propos de l’issue. Se préoccuper du processus et, de là, laisser aller la nature. Toujours essayer de votre mieux, mais ne pas s’inquiéter. Si vous échouez et perdez, ça ne fait rien. C’est la part de la nature."

“Au début, quand le médecin m’a dit qu’il n’y avait rien qu’ils puissent faire et que je n’avais seulement qu’une couple de semaines, je niais. Je demandais pourquoi ? Je n’ai jamais connu la réponse. Je ne pouvais me soustraire. Et avec cette incrédulité, j’étais effrayée et déprimée.”

“J’ai alors trouvé une forme de réponse. Cela dépend de la façon dont vous regardez cette chose et ce que vous en apprenez. Maintenant je peux dire que je ne me sens pas mal de ce par quoi j’ai passé. Je ne dirais pas que je veux le revivre, mais pour l’expérience et ce que j’ai appris, c’était très spécial. Je ne me sens pas mal parce que j’ai tellement appris. Il y a eu des illuminations auxquelles je tiens réellement, réellement. Je peux le sentir, je le sais."

Plusieurs personnes éprouvent un trouble avec la méditation parce qu’ils ne savent pas comment ils sont supposés se sentir et ont de la difficulté à se désengager des pensées mondaines de la vie de tous les jours. Peu de gens atteignent le genre de focus profond permis à Helen du fait d’avoir été au bord de l’abîme, mais le fait même que sa méditation était une question de vie ou de mort peut avoir produit une expérience humaine exceptionnelle.

“Pendant la méditation,” dit-elle, “si vous pouvez atteindre un stade où vous êtes dans un état de béatitude, vous ne vous sentez pas vous-même. C’est difficile pour quiconque d’atteindre cette sorte d’état. C’est l’état ultime. Je l’ai atteint à quelques reprises. Cette sorte de joie ne peut être décrite. C’est un bonheur sans mélange. Mais je n’ai eu ce genre d’expérience que deux ou trois fois. Je ne l’ai pas ressentie récemment. Je médite maintenant d’une façon différente. Mais alors, ma pensée n’était à rien d’autre, juste se guérir à chaque jour. Chaque seconde, chaque minute, se guérir."

Helen se rappelle lire les romans d’arts martiaux que son père lui donna quand elle était adolescente et elle dit s’être sentie comme l’un de ces mystiques ermites taoïstes. Forcée de se tenir loin des gens et des foules à cause de son système immunitaire diminué, elle a trouvé une paix réelle avec elle-même et dans la nature, dans le jardin arrière, au parc, sur la plage. "C’était un sentiment tranquille et paisible qui me suit depuis ce temps", dit-elle.

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© 2003 KungFu Magazine.com
Reproduit avec permission

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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