Qigong et Cancer
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Après un an de méditation profonde, de qigong et d’arts martiaux internes, les cheveux d’Helen avaient repoussé. Encore fragile, l’expérience semblait seulement avoir rendu sa beauté encore plus éthérique. C’était alors en 1997 et le promoteur Jeff Bolt préparait un événement fracassant à Orlando, un combat sanshou à la télévision payante combiné avec une démonstration "live" mettant en vedette les meilleurs talents en wushu de l’Amérique du Nord. Ce serait la première diffusion de ce genre et elle était beaucoup anticipée par l’entier de la communauté américaine des arts martiaux.

Liang Shou-yu était une des principales vedettes et Helen était aussi invitée à s’exécuter. Elle ne l’avait pas fait depuis longtemps. Son corps était encore faible et elle était hésitante à démontrer la forme du Style de l’Eau dans sa totalité. Encore, ce fut son père qui la poussa, la nourrissant, l’encourageant. Elle trouva la volonté, la force et le courage de monter sur scène et, à la fin de la soirée, elle était l’étoile du spectacle.

(Même si elle niera cela avec sa modestie caractéristique, j’étais là pour aider à coordonner le spectacle, et je peux garantir de la qualité de vedette couplée à une sérénité spirituelle qui l’a fait aimer de l’audience et de ses pairs.)

La guérison d’Helen a reposé sur un horaire strict. "Ma mère a amené trois pots d’herbes médicinales chinoises à Orlando. Mes cheveux avaient alors repoussé un peu. Orlando était une bonne expérience pour moi. C’était la première fois après ma maladie que j’exécutais en fait le Liu He Ba Fa en entier. J’ai donné mon meilleur pour le faire. C’était très fatiguant mais c’était bon."

L’événement d’Orlando était une étape importante dans son rétablissement, donnant à Helen un stimulant psychologique et émotionnel dont elle avait bien besoin car non seulement le dépérissement physique causé par le lymphome était dévastateur pour son corps mais le traumatisme mental était aussi quelque chose de difficile à conquérir. Retourner à l’hôpital qui avait failli et l’avait abandonnée était une route ardue à retracer. "Durant longtemps," dit-elle, "j’avais peur de retourner à l’hôpital. J’avais de très mauvais sentiments aussitôt que j’entrais." Mon père le sait. "Entre, prends ça avec légèreté, ça ne fait rien si c’est l’hôpital, le parc, ou ici. Sois sûre d’avoir cette paix en toi, peu importe où que tu sois," dit-il.

Dès le début, son expérience avec l’oncologue est allée de mal en pis. Il était non seulement sans appel dans sa déclaration que la maladie était terminale, mais il a aussi méprisé ouvertement la médecine alternative. "Il m’a dit que rien ne pouvait être fait. Il ne pouvait pas accepter le fait que nous avions employé la médecine alternative et a traité mon médecin de vilains noms. Après des semaines de chimio et de fièvre, mon corps n’était que des os, je ne pouvais pas bouger, je reposais au lit. Il a vu où je me donnais des injections et était furieux que je sois allée vers cet autre médecin. Plus tard, cet oncologue a aussi fait des choses terribles à mon médecin de famille et a tenté de l’amener en cour."

“Mais mon médecin de famille est demeuré à mes côtés et le médecin chinois aussi. J’ai refusé de retourner chez l’oncologue. Depuis que j’ai quitté l’hôpital, je n’ai plus eu de contact avec lui. Après la moitié d’un an, il m’appela une fois. Mon impression était qu’il appelait pour voir si j’étais encore là. J’ai entendu plus tard qu’ il ne le croyait pas. Je ne l’ai jamais rappelé. Et j’ai refusé de retourner à l’hôpital pour qu’il m’examine."

Ils disent que si vous pouvez passer les premiers cinq ans après un cancer, votre taux de survie est bon. Même si l’horloge a sonné, Helen ne compte pas le temps en termes de quantité, mais de qualité, vivant pleinement chaque moment, chaque jour. Elle n’est jamais retournée pour être examinée pour le lymphome. "Je ne pense pas avoir déjà reçu une confirmation," dit-elle. "Si je me sens bien, je me sens bien. Je ne veux pas les entendre dire quoi que ce soit. Laissons aller. Si je me sens malade, j’irai voir le médecin. Je veux juste me sentir normale. Sûrement, c’est une situation très spéciale et, rarement, quelqu’un en a-t-il vécu une semblable. Mon type de lymphome était extrêmement agressif. Un type rare."

Un régime soigneux de méditation prolongée, de qigong et de pratique d’arts martiaux continue de garder Helen en santé, même si son système immunitaire demeure délicat et vulnérable. Elle tombe encore malade davantage que la plupart des gens et doit être soucieuse de sa santé. Mais plus que tout, elle réalise que vous ne pouvez rien prendre pour garanti. "Ma maladie était une expérience de croissance étonnante même si j’ai tant souffert pour arriver à ce stade. J’ai eu ces rêves de jeunesse et voilà que cela vous frappe – soudainement le monde arrête pour tant d’années."

“Après tout, vous en venez à réaliser combien les gens compatissent. Je dois tant à mes parents. Ils nous aiment tant. Je ne peux pas croire combien d’énergie ils ont investi, et d’amour. Aussi, j’étais chanceuse d’avoir des amis et les parents de mes amis qui étaient très bons pour moi et là pour prendre soin de moi. Ainsi pour moi, je tiens toujours à l’amitié et le côté matériel n’est pas important. Je ne parle pas de ce qu’ils ont fait, mais je me rappelle toujours. Je garde cela en moi."
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© 2003 KungFu Magazine.com
Reproduit avec permission

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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